Faites vous passer le désir de l’autre avant le votre ?
Est-ce que ça vous ait déjà arrivé de faire quelque chose pour faire plaisir à l’autre alors que ça ne correspond pas à votre besoin et donc en le faisant vous vous rendez compte que vous ne vous respectez pas, vous sentez un mal être intérieur ?
Est-ce que ça vous ait déjà arrivé de vous en vouloir ou d’en vouloir à l’autre après ?
Avez-vous déjà entendu vos parents quand vous étiez enfant vous dire « pour faire plaisir à maman, à papa »
Avez-vous appris qu’il ne faut pas être égoïste, qu’il faut penser aux autres avant soi même ?
Que penser à soi c’est égoïste ?
Notre éducation nous amène souvent à nous renier, à nous oublier.
Souvent c’est très subtil, nous ne faisons pas attention car ce sont des programmes inconscients, mais les conséquences de ceux-ci peuvent être vraiment néfastes et parfois prendre des proportions de plus en grandes.
C’est vraiment l’inconscient qui nous dirige et la vie est là pour nous ramener à la conscience alors quand un programme est là, nous allons bien sûr attirer une situation pour nous en faire prendre conscience. Souvent ces programmes se logent dans les petites choses du quotidien, on ne les voit pas venir. Cela peut se passer dans votre couple mais aussi avec vos enfants et n’importe quelle personne avec qui vous êtes en relation.
C’est là que l’on peut remercier la vie pour toutes ces expériences qui nous permettent de nous éveiller à plus d’amour pour nous même.
Il est important d’en prendre conscience pour ne pas que ces situations se répètent car au final c’est désagréable.
Les sept clés pour en prendre conscience :
1 ère clé : Repassez votre journée, avec les différents évènements. Les noter et remerciez chaque évènement qui vous font grandir et chaque chose positive de votre journée.
2éme clé : Reprenez les situations où vous avez ressenties un mal être physique ou émotionnel.
Regardez la scène de l’extérieure et demandez-vous que s’est il passé ?
Exemple n°1 : vous êtes avec votre enfant adolescent, vous avez décidé de faire une sortie à la piscine avec un déjeuner avec lui pour passer un peu de temps avec lui. Vous devez aller dans un magasin acheter quelque chose avant, vous l’emmenez avec vous, et là votre enfant vous demande d’acheter quelque chose, vous résistez car vous avez un budget limité pour cette sortie et n’avez pas prévu de dépenser plus. Ensuite vous continuez à vous déplacer pour aller dans le lieu de votre achat et là votre enfant ado vous demande si vous pouvez lui acheter un caleçon. Vous cédez car vous vous dites qu’il en a besoin et que quand même vous pouvez lui acheter. Et là il y a une promo « 2 articles achetés et un 3ème gratuit », votre enfant vous fait remarquer cette promo et là vous vous retrouvez à céder à ces arguments, et lorsque vous passez à la caisse vous vous retrouvez à dépenser beaucoup plus que ce qui était prévu au départ. Vous le faites mais pas dans l’accueil et l’ouverture car une partie de vous est en colère car vous n’avez pas su lui dire non.
Pourquoi ?
Parce que vous l’aimez et vous désirez le meilleur pour lui, c’est votre enfant, vous ne voulez pas le frustrer. Mais comme vous êtes en colère, ça finit par se sentir et vous êtes désagréable avec lui.
Le manque d’amour de soi se niche dans des situations comme celle-ci. Ne pas savoir dire non à ses proches parce qu’on les aime. Parce qu’on veut être une bonne mère, un bon père, un bon patron, un bon mari etc…Mais du coup on fait passer le désir de l’autre avant le notre, nous ne nous respectons pas.
2éme exemple : Vous ne buvez jamais d’alcool en journée quand vous travaillez parce que vous voulez avoir les idées claires, être opérationnel(le) au travail. Quelqu’un, un collègue ou un ami fête son anniversaire, il veut vous payer un verre, vous accepter car votre désir est de lui faire plaisir, de l’accompagner. Les conséquences vous le payez toute l’après midi car vous n’avez pas su respecter votre besoin de ne pas boire d’alcool, vous êtes fatigué(e), la tête vous tourne à cause de ce petit verre qui semblait anodin.
3éme exemple : votre compagnon ou compagne, vous demande un aide et vous d’accepter quand même car vous vous sentez obligé(e), alors que ça ne correspond pas du tout à votre besoin. En le faisant vous vous manquez de respect. Résultat vous êtes en colère, vous sentez mal, et vous culpabilisez.
L’amour de soi commence par la conscience, observer la manière dont on fonctionne, et dont on se sent pour pouvoir repérer nos programmes inconscients, se demander : « qu’aurai- je risqué si j’avais dis non, je ne bois pas d’alcool à cette heure ci » ?
Rien mais peux être que j’aurai déçu l’autre, il ou elle se serait dit elle ou il est nul(le) ou il ou elle est comme ceci, comme cela, du coup c’est la peur du jugement qui est inconsciente qui empêche d’être vraiment en contact avec son véritable besoin et l’envie de faire plaisir à l’autre. . .
Se poser la question « Qu’aurai-je risqué si j’avais dis non à mon enfant en restant uniquement sur un seul article à acheter ? J’aurai eu peur de le décevoir de perdre son amour ? Qu’aurai –je risqué si j’avais refusé d’aider mon compagnon ou compagne ? De perdre son amour ? Si l’on perd l’amour de nos proches lorsque l’on ne va pas vers leur désir, on est pas dans l’amour véritable mais l’amour conditionnel, ce qui n’est pas la même chose.
3éme clé : Je peux donc dénicher une croyance inconsciente qui m’empêche de m’aimer : « Je crois donc que pour être aimé je dois satisfaire l’autre dans ses besoins à mon détriment »
Ces 3 exemples reflètent juste des programmes que je dois à tout prix conscientiser.
4éme clé : Je dois me pardonner de ne pas avoir su prendre soin de moi, je dois me pardonner de croire que je suis aimable que si j’accède au désir de l’autre.
5éme clé : En faisant cette prise de conscience je reprends la croyance inconsciente que j’ai déniché, je dois trouver un contre exemple : « est- ce que c’est vrai que si je respecte mon besoin de mettre mes limites à mon budget je ne serai plus aimer par mon enfant ? Est ce que c’est vrai que si j’accompagne l’autre avec une boisson sans alcool je vais vexer la personne qui m’invite ? Peut-être mais dans ces cas là, je remets la responsabilité à l’autre de la manière dont elle se sent quand l’autre ne fait pas ce qu’elle ou il désire. Je ne suis pas là pour entretenir cette croyance chez cette personne. Sinon on rentre dans des jeux de pouvoir.
Mais dans la réalité je vais aller chercher un contre exemple ou je me suis respectée et voir que cela m’a été plutôt bénéfique au final. Un contre exemple où j’ai dû mettre mes limites et l’amour n’a rien avoir là dedans.
clé : je décide et pose une intention pour la prochaine fois : je décide que la prochaine fois je serai plus vigilant et que je ferai en sorte de trouver une solution qui peut satisfaire les deux, et que je serai bienveillant(e) avec moi-même.
7éme clé : je me mets dans la gratitude pour ce que je viens d’apprendre sur moi-même.